Publié le 28/03/2024
Quel bilan tirer de l’année 2023 et quelles perspectives pour le marché immobilier en 2024 ?
Après deux années marquées par la dynamique post-Covid, le marché immobilier a connu une année 2023 de contraction historique. La stabilité des prix de l’immobilier observée en janvier 2024 est-elle de bonne augure pour 2024 ?
Depuis toujours, les prix de l'immobilier en France connaissent des fluctuations significatives, influencées par des facteurs économiques et sociaux. Globalement, ces dernières années, la tendance à la hausse des prix de l’immobilier se nourrissaient d’une demande constante et de la rareté des biens disponibles alimentée par un phénomène de métropolisation, contribuant à maintenir une dynamique favorable du marché. L’évolution des attentes des acheteurs postpandémie, porté par des taux d’intérêt relativement bas, de même que certaines évolutions législatives ont bouleversé la donne.
Etat des lieux de l’année 2023
Après plusieurs années portées par la reprise économique post-pandémie, l’année 2023 restera comme une année difficile pour la plupart des professionnels de l’immobilier. La hausse des taux d’intérêt et l’attentisme des acheteurs conduisant à une baisse significative du nombre de transactions constituent les principales raisons du recul historique du marché.
C'est peut-être l'indice le plus marquant de l'évolution du marché de l'immobilier en 2023. La hausse brutale des taux de crédit au premier semestre 2023 a déclenché une diminution notable de l’octroi de prêts immobiliers, dont le volume est aujourd’hui au plus bas des 10 dernières années. En effet, ces taux ont été multipliés par 4 en moins de 2 ans pour atteindre à ce jour un taux moyen sur 20 ans d’environ 4,2%, contre 1% pour certains dossiers en 2021.
En parallèle de l’augmentation des taux d’intérêt, la hausse significative de l’inflation, de l’ordre de +4,9% sur l’année (après +5,2% en 2022), a considérablement freiné les actes d’achat des Français. L’effet combiné de ces 2 facteurs est estimé par les experts à une perte de 20 à 25% du pouvoir d’achat immobilier des ménages en moins de 2 ans. Contrairement aux années passées, où le désir de changer de cadre de vie ou le confort d’une pièce supplémentaire pouvaient motiver l’achat, ce sont aujourd’hui les besoins essentiels et urgents qui caractérisent le marché immobilier.
La conséquence directe de ces 2 phénomènes consiste en un retournement du marché en milieu d’année 2023. A fin décembre, le volume annuel des transactions est estimé à 870 000 au niveau national, soit une baisse significative de plus de 20% du nombre de transactions. Du jamais vu depuis plus de 50 ans.
Cette tendance n’épargne aucun territoire, l’ensemble des départements ayant vu leurs ventes baisser en 2023. La grande majorité d’entre eux enregistrent une chute du nombre de transactions supérieure à 7%. Seuls quelques départements connaissent des baisses plus mesurées, comme les Ardennes, la Guyane ou la Guadeloupe.
Evolution des prix immobiliers
Même si le nombre de biens anciens mis en vente a continué de croître (+7% en 1 an), les phénomènes décrits précédemment ont entraîné la contraction des volumes de vente et s’accompagnent d’une baisse des prix immobiliers.
Résistants jusqu’à l’été, les prix des logements anciens ont finalement commencé à diminuer, et cette baisse s’est poursuivie pour atteindre sur l’année -4,1% pour les appartements et -3,8% pour les maisons (d'après le dernier indice Notaires-Insee).
Après des années de hausse dans l’ensemble des régions, la plupart des territoires connaissent une baisse en 2023, avec un impact significatif dans les grandes métropoles. Le repli est particulièrement fort en Ile-de-France avec une baisse annuelle de -6,9% contre -2,9% en moyenne pour les autres régions de l’Hexagone. Symbole de cette baisse, à Paris, le mètre carré est passé sous la barre symbolique des 10 000 euros. A Lyon, la baisse atteint même -9,3%.
L’impact est plus limité pour les villes moyennes et les zones rurales, voir même, dans certains cas spécifiques comme certaines zones touristiques, les prix sont en légère hausse, soutenus par une demande stable. La baisse des prix immobiliers dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur est ainsi par exemple limitée à -0,6%.
Perspectives pour 2024
Les premiers mois de l’année 2024 donnent une lueur d’espoir au secteur. En effet, la stabilité des prix de l'immobilier à l'échelle de la France et l’inflexion des taux d’emprunts observés en janvier laissent espérer que le marché pourrait retrouver un certain dynamisme.
Mais les perspectives restent très incertaines. D’après les premières estimations, la baisse du volume de transaction devrait se poursuivre, dans des proportions néanmoins moins importantes qu’en 2023.
« 2024 va être l'année de la baisse des prix de l'immobilier », expliquait Loïc Cantin, le président de la Fédération nationale de l'immobilier le 16 janvier dernier.
Concernant les prix, d’après les enquêtes récentes menées auprès des professionnels de l’immobilier et les études prospectives des instituts spécialisés, la baisse devrait se poursuivre en 2024 pour atteindre entre -4 et -8% pour l’année, soit une baisse plus importante qu’en 2023.
Reste à savoir si les vendeurs seront prêts à concéder une baisse de leur bien immobilier. Les acheteurs disposant de la capacité d’emprunter pourront se permettre de négocier les prix, comme ils l’ont d’ailleurs fait dans près de 80% des cas en 2023. A défaut, et c’est ce qu’observent les spécialistes du secteur, les délais de commercialisation continueront de s’allonger.
Les défis demeurent donc, mais gageons que les projets et récentes annonces notamment en matière de prêts et d’assouplissement du DPE permettront de stimuler le marché.
Dans le secteur de l'immobilier, plus que jamais la clé d'une réussite pérenne repose sur l'art de cultiver des relations clients exceptionnelles, car chaque interaction façonne non seulement l'expérience, mais dessine aussi le futur de chaque projet.
Des questions ? Un besoin de formation coaching immobilier ? Nos équipes sont à votre disposition : parlons-en ensemble.Cliquez ici pour prendre rendez-vous.
Etat des lieux de l’année 2023
Après plusieurs années portées par la reprise économique post-pandémie, l’année 2023 restera comme une année difficile pour la plupart des professionnels de l’immobilier. La hausse des taux d’intérêt et l’attentisme des acheteurs conduisant à une baisse significative du nombre de transactions constituent les principales raisons du recul historique du marché.
- L’évolution des taux d’intérêt
C'est peut-être l'indice le plus marquant de l'évolution du marché de l'immobilier en 2023. La hausse brutale des taux de crédit au premier semestre 2023 a déclenché une diminution notable de l’octroi de prêts immobiliers, dont le volume est aujourd’hui au plus bas des 10 dernières années. En effet, ces taux ont été multipliés par 4 en moins de 2 ans pour atteindre à ce jour un taux moyen sur 20 ans d’environ 4,2%, contre 1% pour certains dossiers en 2021.
- L’attentisme des acheteurs
En parallèle de l’augmentation des taux d’intérêt, la hausse significative de l’inflation, de l’ordre de +4,9% sur l’année (après +5,2% en 2022), a considérablement freiné les actes d’achat des Français. L’effet combiné de ces 2 facteurs est estimé par les experts à une perte de 20 à 25% du pouvoir d’achat immobilier des ménages en moins de 2 ans. Contrairement aux années passées, où le désir de changer de cadre de vie ou le confort d’une pièce supplémentaire pouvaient motiver l’achat, ce sont aujourd’hui les besoins essentiels et urgents qui caractérisent le marché immobilier.
- L’évolution du nombre de transactions
La conséquence directe de ces 2 phénomènes consiste en un retournement du marché en milieu d’année 2023. A fin décembre, le volume annuel des transactions est estimé à 870 000 au niveau national, soit une baisse significative de plus de 20% du nombre de transactions. Du jamais vu depuis plus de 50 ans.
Cette tendance n’épargne aucun territoire, l’ensemble des départements ayant vu leurs ventes baisser en 2023. La grande majorité d’entre eux enregistrent une chute du nombre de transactions supérieure à 7%. Seuls quelques départements connaissent des baisses plus mesurées, comme les Ardennes, la Guyane ou la Guadeloupe.
Evolution des prix immobiliers
Même si le nombre de biens anciens mis en vente a continué de croître (+7% en 1 an), les phénomènes décrits précédemment ont entraîné la contraction des volumes de vente et s’accompagnent d’une baisse des prix immobiliers.
Résistants jusqu’à l’été, les prix des logements anciens ont finalement commencé à diminuer, et cette baisse s’est poursuivie pour atteindre sur l’année -4,1% pour les appartements et -3,8% pour les maisons (d'après le dernier indice Notaires-Insee).
Après des années de hausse dans l’ensemble des régions, la plupart des territoires connaissent une baisse en 2023, avec un impact significatif dans les grandes métropoles. Le repli est particulièrement fort en Ile-de-France avec une baisse annuelle de -6,9% contre -2,9% en moyenne pour les autres régions de l’Hexagone. Symbole de cette baisse, à Paris, le mètre carré est passé sous la barre symbolique des 10 000 euros. A Lyon, la baisse atteint même -9,3%.
L’impact est plus limité pour les villes moyennes et les zones rurales, voir même, dans certains cas spécifiques comme certaines zones touristiques, les prix sont en légère hausse, soutenus par une demande stable. La baisse des prix immobiliers dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur est ainsi par exemple limitée à -0,6%.
Perspectives pour 2024
Les premiers mois de l’année 2024 donnent une lueur d’espoir au secteur. En effet, la stabilité des prix de l'immobilier à l'échelle de la France et l’inflexion des taux d’emprunts observés en janvier laissent espérer que le marché pourrait retrouver un certain dynamisme.
Mais les perspectives restent très incertaines. D’après les premières estimations, la baisse du volume de transaction devrait se poursuivre, dans des proportions néanmoins moins importantes qu’en 2023.
« 2024 va être l'année de la baisse des prix de l'immobilier », expliquait Loïc Cantin, le président de la Fédération nationale de l'immobilier le 16 janvier dernier.
Concernant les prix, d’après les enquêtes récentes menées auprès des professionnels de l’immobilier et les études prospectives des instituts spécialisés, la baisse devrait se poursuivre en 2024 pour atteindre entre -4 et -8% pour l’année, soit une baisse plus importante qu’en 2023.
Reste à savoir si les vendeurs seront prêts à concéder une baisse de leur bien immobilier. Les acheteurs disposant de la capacité d’emprunter pourront se permettre de négocier les prix, comme ils l’ont d’ailleurs fait dans près de 80% des cas en 2023. A défaut, et c’est ce qu’observent les spécialistes du secteur, les délais de commercialisation continueront de s’allonger.
Les défis demeurent donc, mais gageons que les projets et récentes annonces notamment en matière de prêts et d’assouplissement du DPE permettront de stimuler le marché.
Dans le secteur de l'immobilier, plus que jamais la clé d'une réussite pérenne repose sur l'art de cultiver des relations clients exceptionnelles, car chaque interaction façonne non seulement l'expérience, mais dessine aussi le futur de chaque projet.
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